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Ils tirent parti des réseaux d'eau collectifs dans les pâtures

Avec quatorze autres éleveurs de Belvezet, en Lozère, Olivier Boulat bénéficie d'un réseau collectif qui amène l'eau par gravité dans les pâtures.

En Lozère, des réseaux d’eau brute facilitent l’abreuvement des troupeaux l’été tout en économisant l’eau potable.

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À la mi-juillet, les génisses d’Olivier et Laurence Boulat pâturent au-dessus de Belvezet (Lozère). Un abreuvoir alimenté par un réseau collectif leur fournit de l’eau, sans avoir besoin de le remplir avec une tonne. « Grâce au flotteur, l’eau arrête de couler quand l’abreuvoir est plein, ce qui évite tout gaspillage. Et les bêtes ont de l’eau fraîche toute la journée », apprécie l’éleveur.

Les anciens ont créé ce réseau en 1977. L’eau provient d’une source sur le mont Lozère. Vingt-cinq kilomètres de canalisations enterrées l’amènent par gravité jusqu’à une centaine d’abreuvoirs répartis dans la commune. Quinze éleveurs en bénéficient pour leurs laitières ou leurs allaitantes. « C’est un excellent système. Pour éviter les fuites, il y a de l’entretien à faire. Nous avons créé une association syndicale libre qui s’en charge, pour un coût annuel de 20 € par ferme plus 20 € par abreuvoir », précise-t-il.

Trois projets en cours

Au sein de la commune nouvelle de Mont-Lozère-et-Goulet, dont fait partie Belvezet, d’autres éleveurs sont intéressés. « Avec l’appui de la chambre d’agriculture, nous avons monté un projet pilote regroupant trois réseaux collectifs pour les villages du Bleymard, du Mas-d’Orcières et de Saint-Julien-du-Tournel », détaille Olivier Boulat. Ceux-ci alimenteraient 112 abreuvoirs pour vingt éleveurs.

Au Mas-d’Orcières, l’objectif est de remettre en service un ancien captage d’eau potable. Au Bleymard, l’eau serait pompée dans un ruisseau et remontée dans une petite réserve avant d’être distribuée par gravité. « Ce serait un gain de temps. Pour abreuver mes vaches au pré, j’ai quatre tonnes à eau. Tous les trois jours, cela me prend une demi-journée pour aller les chercher, les remplir et les ramener au pré », note Pascal Rouvière. Il s’est engagé dans ce projet pour douze abreuvoirs. « Je pourrais ainsi faire des lots plus petits et mieux gérer le pâturage. »

Le coût de ces trois réseaux serait de 600 000 €, à amortir sur trente ans. « Nous avons obtenu les autorisations nécessaires. Il reste à trouver des financements », note Olivier Boulat. Le conseil départemental est partant mais ne peut pas intervenir seul. Une demande est en cours auprès de l’agence de l’eau ainsi que du conseil régional de l’Occitanie, qui pourrait mobiliser des fonds européens.

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